Les adorateurs de Tonton 12 vont encore râler en lisant ceci, mais il faut bien rétablir la vérité quand on voit des erreurs, voire des mensonges. Sur le site de sa fédé, à une question très pertinente, le président de la FFCBL a répondu complètement à côté de la plaque et ses propos peuvent induire en erreur et tromper beaucoup de gens. Qu'a-t-il dit ?
Que "l’important est de souvenir des promesses et des engagements pris par deux Candidats a la Présidence de la République en 1980". Comme si cela servait encore à quelque chose, vingt-neuf ans plus tard ! Il ne dit pas qu'à l'époque, la CB était en train de prendre un véritable essor social et que vu le nombre de cibistes potentiellement électeurs, il valait mieux ne pas trop les contrarier. Voilà comment ces personnalités ont fait des promesses qui ne les engageaient à rien. Mais depuis, la CB est montée en puissance pour, à partir du milieu des années 90, retomber proportionnellement tout aussi fort. Alors, faire aujourd'hui comme en 1980, à cette époque où les enjeux économiques des télécoms n'étaient pas du tout les mêmes qu'aujourd'hui, où les comportements sociaux envers les télécoms ne sont plus du tout les mêmes (il n'y avait pas les micro-ordinateurs à interface graphique à l'époque ; internet ne voulait rien dire ; la TV numérique n'existait pas encore ; la téléphonie numérique n'existait pas non plus...), oui, faire aujourd'hui comme en 1980, c'est rester figé dans une tour d'ivoire d'où l'on ne voit rien de ce qui évolue autour.
Le président de la FFCBL dit aussi que "d’autres personnages politiques importants ont aussi pris positions en faveur de la libéralisation du 27 MHz. de 1980 a 1995. De multiples propositions de Loi déposées en faveur des 120 canaux, par tous les courants politiques.Des documents importants sont encore là pour prouver nos affirmations.Donc, ce que nous demandons n’est pas du domaine de l’impossible, mais bien le contraire, c’est du domaine du réalisable." Et il ne s'étonne pas de ce que rien n'ait bougé en quasiment trente ans (la durée d'une génération, quand même...) au niveau d'une libéralisation technique dans la réglementation de la CB... Il ne s'étonne pas qu'aucune proposition de loi n'ait abouti... Alors que pas une ne le pouvait, parce que les critères techniques de la CB relèvent de la réglementation et non de la législation. Or, les propositions de loi (déposées par le parlement) et les projets de loi (déposés par le gouvernement) sont là pour faire évoluer la législation, pas la réglementation. En outre, la plupart des propositions de loi n'arrivent même pas en discussion, contrairement aux projets de loi, ceci du fait de la séparation des pouvoirs qui, telle que définie par la Constitution de 1958, donne prédominance à l'exécutif sur le législatif. A croire que pour le président de la FFCBL, la France est encore sous la IVè République... :D J'avais expliqué ce fait constitutionnel qui démentait à lui seul les affirmations de Tonton 12, et ça ne lui a pas plu du tout... sur le site de sa fédé, outre les qualificatifs méprisants habituels, il m'avait traité péjorativement de "professeur". Quand même pas ma faute si la Constitution de 1958 est ce qu'elle est. Ce n'est pas moi qui l'ai écrite, et si M. Debré père était encore là, il pourrait en témoigner. Par contre, oui, je l'ai étudiée quand j'étais en fac, et je n'ai jamais cessé de m'intéresser au droit constitutionnel et de suivre son évolution. Je ne m'étonne pas que, dans ces conditions, le président de la FFCBL n'ait eu que du fiel en réponse à ma correction à ses propos erronés.
Retour dans le passé comme révisionnisme du droit constitutionnel, ça peut plaire à ceux qui croient bêtement ce qu'on leur raconte sans chercher à comprendre, à ceux qui écoutent ce qu'ils ont envie d'entendre, mais dans le réel, ça se traduit par l'échec. Et pour cause... Donc, ma conclusion, c'est que ce n'est pas parce qu'on est cibiste qu'on doit croire n'importe quoi ni être pris pour des gens culturellement limités. La démagogie est toujours néfaste, en tout, y compris en CB.
Cordialement,
JF